Résultats de l’enquête sur la santé des AI

Fin novembre 2024, l’UNAI a adressé une enquête sur la santé des Associations Intermédiaires à ses adhérents. Cette enquête a ensuite été diffusée par l’Avise aux AI qu’elle accompagne. 140 AI ont ainsi répondu à cette enquête, soit 22% de l’ensemble des AI.

Les résultats confirment un diagnostic préoccupant qui nous remonte du terrain depuis plusieurs mois et a tendance à s’accélérer : les AI vont mal, avec une baise d’activité pour la 3ème année consécutive. Leurs difficultés, loin de se résoudre atteignent aujourd’hui un niveau critique pour certaines d’entre elles. Les causes de cette dégradation économique sont multiples, et souvent cumulatives :

➢ Une réforme des parcours en AI issue de la loi de 2020 qui continue d’impacter négativement les structures ;
➢ Une baisse générale des recrutements, corollaire du point précédent et, dans certains départements, de l’amélioration de la situation de l’emploi ;
➢ Une réduction générale des heures de mises à disposition en raison de l’action combinée de l’inflation, de la réduction des budgets de remplacements dans les collectivités, du marasme de certains secteurs économiques (dont le BTP…).

La conséquence de cette situation est que des AI ferment leurs portes à la suite de ces déficits cumulés qui ont épuisé leur trésorerie. Celles qui arrivent encore à faire face voient leurs fonds propres fondre et ne pourront perdurer dans une situation dégradée. Il est donc temps d’agir !

En l’absence de moyens budgétaires suffisants pour permettre de relancer la demande ou soutenir directement les structures (en l’absence de FDI consolidation suffisant), nous considérons qu’il est de la responsabilité de l’Etat de prendre la dimension du problème et proposer des solutions simples et non coûteuses pour redonner aux AI des perspectives d’activité et de recettes à même d’assurer la pérennité du modèle de l’association intermédiaire.
Avant toute chose, les AI ont besoin de retrouver la confiance en l’avenir. Pour ce faire, elles doivent sentir que la puissance publique ne veut pas leur disparition, mais au contraire leur sécurisation.

C’est pourquoi nous demandons au ministère du Travail de s’engager en 2025 sur un «PACTE AI», comme il avait été conclu en son temps un pacte ETTI.
Des mesures de simplification administrative, des consignes de bienveillance et de bon sens de la part des services déconcentrés de l’Etat, un appel à la mobilisation des collectivités locales pour promouvoir les actions de retour à l’emploi des structures d’insertion, au premier rang desquelles les AI, sont de nature à rétablir la confiance, sans pour autant déséquilibrer les budgets. Moins que d’argent, c’est de considération et d’espoir dont les AI ont besoin…

Nous remercions une nouvelle fois l’ensemble des répondants à cette enquête et vous encourageons à consulter les résultats dans le fichier joint.